Peupler
un bac « victoria »
Le
peuplement d’un bac victoria peut-être extrêmement variable et dépend de
beaucoup de chose, par exemple le budget, la difficulté à se procurer certaines
espèces, la taille à l’achat, la taille adulte, le comportement inter et intra
spécifique, voir l’alimentation, mais aussi et surtout le volume du bac, son
agencement et son équipement.
1°)
Peupler un bac de 120 litres
Même
si ce volume paraît un peu petit, il est tout à fait possible d’y maintenir des
« haplo ».
Pour
cela il y a deux solutions :
-
Soit
faire un bac spécifique, le principe étant de maintenir une seule espèce
représentée par plusieurs spécimens par exemple un mâle et deux ou trois
femelles, ou 3 mâles et 6 ou 7 femelles.
-
Parmi
les espèces susceptibles de faire notre affaire citons « H. flameback, H. sp. Blue fin fire, Astatotilapia nubila, H. obliquidens, H. ruby green, H. red piedbald » et toutes les espèces de pseudocrenilabrus.
-
Faire
un bac d’ensemble, la population pourrait être composée par exemple d’un trio
de flameback, un trio de nubila
et d’un trio de red piedbald,
plus quelques petits ? ? ? ? ? ? ? ?
2°)
Peupler un bac de 240 litres
Dans
240 litres, le choix des espèces est déjà plus facile bien que leur nombre soit
encore restreint par le manque de place, mais aussi par le fait que nos chers
« victo » s’hybrident facilement, c’est
pour cela qu’il faut tout en gardant des tailles plus ou moins similaires,
maintenir des espèces des plus différentes possibles.
Ex :
-
Astatotilopia nubila (bien que
facilement dominé, il offre un contraste de couleurs original)
-
Astatotilopia latifasciata (de
par sa forme et ses barres noires, il change un peu de l’Happlo
classique et n’est même pas très agressif)
-
H.
nyererei (pour moi une des plus belles espèces, il
sera sûrement le dominant du bac)
-
H.
bluebar (grande gueule, mais pas vraiment méchant, il
se fera respecter sans problème)
-
H.
obliquidens (juste pour animer un peu le bac et pour
ses couleurs)
3°)
Peupler un bac de 450 litres
On
prend les mêmes (ou presque) et on recommence, H. velvet black, H. blue scraper, H. nyererei, H. red pseudonigricans,
H. ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?,
pseudocrenilabrus nicholsi,
Astatotilopia ? ? ? ? ?, H. obliquidens, Astatotilapia latifasciata. Quelques synodontis
de petites tailles et des ? ? ? ? ? ? ? ?
4°)
Peupler un bac de 600 litres
Pourquoi
ne pas profiter d’un volume raisonnable comme celui-là pour maintenir des
piscivores ou des grandes espèces.
H.
orthostoma
H.
cryptodon ou parvidens shovelmouth
H.
chilotes
H.
rockkribensis et/ou plutôt orange rock hunter
Astatoreochromis alluaudi ou staeleni
H.
nyererei ou purple yellow
H.
nigricans
Quelques
synodontis.
Quelques
pleco, et pour ceux qui ne sont pas trop sensibles
quelques gamburias mettant un peu d’ambiance.
P.S.
Il
est évident que toutes ces espèces ne sont pas faciles à se procurer et comme
un bac sans peuple ne peut engendrer des conflits, il est souhaitable de « meubler »
avec d’autres espèces (si vous n’êtes pas trop puriste bien sûr).
L’ACCLIMATATION
C’est
à mon avis un des points les plus importants en aquariophilie, de sa qualité et
de son sérieux dépend la vie des nouveaux poissons, mais aussi de ceux que vous
possédez déjà.
Dès
l’acquisition de votre nouveau poisson, le mieux est de le rentrer tout de
suite chez vous, plus vous raccourcissez le temps de transport, plus vous
diminuerez le taux de stress.
Le
stress étant la première cause de mortalité chez les poissons.
Hormis
la crise cardiaque, le stress peut dans certain cas provoquer ou réveiller des
maladies mêmes plusieurs jours ou semaines après. C’est traître, je sais, mais
croyez-moi, certaines bactéries ou parasites peuvent même se réveiller plusieurs
mois après sans raisons apparentes.
Pendant
le transport éviter de regarder votre poisson toutes les 5 minutes, laisser le
dans le noir le plus total.
Lorsque
vous le déballerez, évitez de le faire en pleine lumière, préférez la pleine
ombre et le calme.
Le
plus pratique étant de verser le contenu du sac (eau et poisson) dans un seau
(10 litres) de couleur sombre, puis de siphonner l’eau du bac d’acclimatation
vers le seau à l’aide d’un tuyau de pompe à air. Si possible penser à couvrir
le seau, pour éviter les vols planés.
Lorsque
le seau est presque plein, arrêter le siphon, prendre le poisson et le remettre
dans son bac, dont on refait évidemment le niveau.
Le
bac d’acclimatation doit posséder une filtration puissante et efficace, une
bonne aération, et une température d’environ 25-26°C
Hormis
la vitre de façade, les autres vitres devraient être de couleur, pour sécuriser
le poisson les premiers jours d’éclairer et de nourrir, suivant les poissons il
faut 5 à 6 jours pour qu’il se calme et s’habitue à son nouvel environnement
même temporaire (lui il ne le sait pas).
Ce
laps de temps écoulé, on peut le nourrir.
Normalement
il doit être affamé, même s’il aimerait manger plus, allez-y doucement, vous n’utilisez
peut-être pas la même nourriture que son ancien propriétaire et son estomac
doit s’y habituer.
Par
la suite, faire en sorte que l’entretien du bac, la nourriture, la qualité de
l’eau, la fréquence des changements d’eau, etc… soit semblable à son futur bac.
Pour
ce qui est de la durée de l’acclimatation, une grosse semaine suffit souvent,
mais pour la quarantaine, il n’y a pas de durée type, tout dépend de l’espèce,
de son âge et de son état, mais un mois me semble être pas trop mal pour un
minimum. Si un doute subsiste, il suffit de prolonger la quarantaine, jusqu’à
ce que vous jugiez que votre poisson soit apte à rejoindre ses futurs
colocataires.
Avant
de le passer dans son logis définitif, prendre soin de modifier un peu le décor
pour légèrement perturber les anciens poissons, ce qui devrait en théorie
laisser le temps au nouveau de se faire une place.